Comédienne et passionnée depuis plusieurs années par l'art et le spectacle, Virginia se lance dans une nouvelle aventure en janvier 2020 et suit la formation du Wagon pour apprendre à coder. Depuis sa formation elle allie castings et projets web en tant que développeuse.
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Peux-tu revenir pour nous sur ton parcours ?
Je peux dire que j’ai un parcours original et riche. De formation littéraire et artistique, j’ai toujours eu la tête dans les nuages, toujours un peu électron libre et en même temps comme j’ai été une grande sportive de basket-ball (vice-championne de France il fut un temps), j’ai le mental et la rigueur qui me permet de garder la tête froide et d’être réaliste. J’ai toujours voulu être comédienne, d’ailleurs je dis toujours que c’est mon plan A. Mais le secteur du spectacle et cinéma est très fermé, ce n’est pas évident de se faire une place. J’en ai fait des castings, des auditions, tourner dans des courts-métrages et jouer dans un spectacle vivant, dans une maison hanté à Paris.
Pour moi Le Wagon a été une évidence. Je me sentais prête cette fois à suivre un bootcamp, de qualité, avec une méthodologie de travail, des outils d’apprentissage aux petits oignons et avec de très bons retours d’anciens alumni.
Alors il me fallait trouver un plan B. En parallèle de ma vie artistique, j’ai fait pas mal de petits boulots. Mais j’ai 2 expériences significatives : - Assistante d’éducation dans des collèges et lycées parisiens pendant 6 ans. L’envie de partager et transmettre m’a même poussée à passer le CAPES interne de professeur d’espagnol. Raté malheureusement à 1 point. - Conseillère en évolution professionnelle à Pôle Emploi et c’est d’ailleurs là que j’ai eu le déclic pour le métier de développeuse web.
Comment en es-tu venu à l'apprentissage du code ?
En 3 ans à Pôle Emploi, j’ai accompagné et suivi de personnes en reconversion professionnelle et promu énormément les métiers de la Tech. Ma curiosité n’a fait que grandir en voyant émerger les offres de formations et la valorisation des femmes dans la tech. Je me souviens, au début des années 2000, j’avais touché un peu au code mais jamais je me serais vu dans ces métiers où il fallait absolument passer par des écoles d’ingénieurs, avec X années d’études. Et là, quelle belle opportunité : des formations accessibles et en plus courtes ! Le top, je me lance à suivre des tutos, à lire des articles et à faire une enquête métier, afin de voir si c’est fait pour moi et sécuriser mon projet.
J’ai suivi une première formation dans le cadre d’un CIF, que je me suis auto-financée et en n’ayant aucun salaire. Je n’ai aucun regret et je sens que c’est un bon coup de poker à jouer. Et puis il faut également prendre le risque de sortir de sa zone de confort. J’en ai l’habitude Au bout de ma première formation, je comptais bénéficier d’une mobilité professionnelle à la Direction des Systèmes d’Informations de Pôle Emploi. Malheureusement cela ne s’est pas fait et la négociation pour mettre un terme à mon contrat à mis un peu plus de temps que je ne pensais. Alors en décembre 2019, une fois libérée de mon emploi, j’ai mis les bouchées doubles pour trouver une autre formation afin de me remettre illico dans le bain.
Tout est allé très vite ! J’ai été en contact avec Laura, Admission manager au Wagon Paris qui a été d’un grand soutien et à l’écoute. Elle m’a parlé de la bourse Women Coders de la région Île de France. Elle m’a conseillé de tenter ma chance car je rentrais tout à fait dans les critères pour l’obtenir. Et là BAM, c’était bon !
Pour moi Le Wagon a été une évidence. Je me sentais prête cette fois à suivre un bootcamp, de qualité, avec une méthodologie de travail, des outils d’apprentissage aux petits oignons et avec de très bons retours d’anciens alumni. De plus, toute l’équipe et les teachers assistants sont top ! Tout est fait pour que les 3 mois se déroulent dans les meilleures conditions possibles. Et à l’issue du bootcamp on ne nous lâche pas dans la nature, le suivi est régulier et on peut solliciter l’équipe carrière quand on en a besoin.
Pourquoi apprendre à coder quand on est comédienne ?
Cela peut paraître incohérent mais moi je ne trouve pas. Trop souvent on imagine le.la comédien.ne un peu dilettant.e, fainéant.e et qui ne travaille pas trop. Or au contraire, on est acharné, motivé, on travaille énormément nos textes, nos personnages, les répétitions. Nous sommes endurant, parfois on travaille pour l’amour de l’art uniquement et on en sort ravi parce qu’en face on a la récompense des applaudissements d’un public ou le retour d’un spectateur suite au visionnage d’un court-métrage. Et bien là c’est pareil, on réfléchi sur un produit, on se creuse les méninges, on le construit et on le développe pour des utilisateurs qui seront ravis de s’en servir.
J’attache une importance particulière au côté ergonomique et design, cela doit être dû à mes études en Arts Plastiques et Arts du Spectacle. Je peux exprimer mon esprit créatif, imaginatif et innovant quand je développe un site ou une application web. En même temps, en amont de la conception d’un produit, il y a tout le côté recherche, enquête, analyse et résolutions de problématique que l'on retrouve dans le métier de comédienne. Avant d’endosser un rôle, il y a tout un travail en amont qui est similaire. Donc finalement, je retrouve mon esprit créatif dans le développement web.
Est-ce que tu as envie de combiner le développement web et la comédie ?
Dans un monde idéal, oui j’aimerais bien pouvoir combiner les deux. Par exemple pouvoir faire quelques missions en freelance ou décrocher un CDD ce qui me permettrait de m’investir dans des projets théâtre ou cinéma. D’ailleurs, début juillet, une agence pub de casting m’a à nouveau contactée pour un casting. Mais bon ça c’est dans un monde idéal, on verra par la suite.
Quelle était la partie la plus intéressante et la plus difficile au Wagon ?
La plus intéressante je dirais que ce sont les deux dernières semaines, où on est en équipe sur le projet final que l'on présente pour le Demo Day. Ces deux semaines sont intenses émotionnellement et à la fois très enrichissantes côté travail. Avec mon équipe on a développé un site pour une agence immobilière et sociale. On avait la pression parce que derrière il y avait une réelle attente de l’agence avec qui on a décidé de monter ce projet. Cette partie est très intéressante de part la diversité de travail qu’on a à fournir : développement de A à Z, gestion de projet, élaboration des users stories, définir les spécifications fonctionnelles et spécifications techniques, les wireframe, création de nos personas, coder, déployer, etc. Au bout, c’est la récompense et l’objectif atteint avec la présentation publique d’une première version de notre produit.
Et la partie la plus difficile, c’est de rester bien en forme et ne pas être trop fatiguée, parce que les 3 mois sont vraiment intenses, il faut rester focus et ne surtout pas se démotiver même si parfois on voit les autres avancer plus vite que nous. Heureusement j’ai une bonne hygiène de vie, avec un bon mental et je suis plutôt raisonnable
Un dernier mot ?
Un grand MERCI à toute l’équipe et mes camarades de promo qui ont tous été géniaux durant les 3 mois. Et bien dommage qu’on ait dû finir la promo en « catastrophe » juste avant le confinement. On n’a même pas pu fêter la fin du Wagon et l’obtention, pour certains, de notre certification.
Très belle expérience et maintenant il n’y a plus qu’à décrocher son premier taff
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